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Porte de Bretagne initiative a tenu son assemblée générale. Paul Lapause, son président, espère une reprise des projets après une année nettement dominée par l'attentisme.

 

 

Pourquoi ? Comment ?

Qu'est-ce que cette plateforme Portes de Bretagne initiative ?

« C'est une association locale dont l'objet est le soutien à la création ou à la reprise d'entreprises », répond Paul Lapause, président de la structure. Cette dernière est rattachée à une fédération nationale et, au niveau du Grand Ouest, à une autre fédération qui regroupe, elle, une vingtaine de plateformes locales. « Nous sommes très attachés à cette proximité avec le tissu économique local », insiste Paul Lapause, pour résumer la philosophie générale du dispositif.

Porte de Bretagne Initiative, précisons-le, est la nouvelle désignation de cette ancienne Plateforme d'initiative locale (PFIL), créée en 1999. PBI intervient sur le territoire de Vitré communauté et des communautés de communes du Pays guerchais et de La Roche-aux-Fées.

Concrètement, comment se traduit cette aide ?

Un fonds d'intervention a été constitué avec le soutien de banques, d'organismes liés à la création d'entreprises (OSEO, Caisse des dépôts et consignations) et des collectivités locales. « Ce fonds est prévu pour des prêts à taux zéro proposés sans garantie, précise Paul Lapause. L'objectif est que le porteur d'un projet puisse se présenter devant sa banque avec un apport personnel supérieur. »

Le fait que le demandeur de prêt soit déjà soutenu par PBI, qui a préalablement examiné le dossier, est aussi un gage de sérieux pouvant faire la différence. En 2011, 51 entreprises ont été financées par la plateforme, soit 104 emplois créés ou maintenus. Montant total des prêts d'honneur engagés : 410 500 €. 59 % des créateurs étaient au chômage ou sans activité. À noter que PBI intervient aussi dans la gestion de dispositifs spécifiques, tels que les prêts « Brit » ou « Nacre ».

Dans le contexte économique actuel, les porteurs de projets gardent-ils le moral ?

Pas vraiment. Le contexte international et national a évidemment pesé lourd. Avec une crise mondiale et européenne auxquelles s'est ajoutée une année électorale faisant planer beaucoup d'incertitudes. « Ce climat fait que de nombreux projets ont été différés. » Les banques, explique Paul Lapause, se sont aussi montrées plus frileuses pour accorder des prêts, cherchant d'abord à se garantir elles-mêmes face aux difficultés à venir.

Ce ciel sombre peut-il s'éclaircir ?

Pour donner un coup d'accélérateur aux projets, Paul Lapause compte d'abord sur les synergies locales, le travail en réseau. Avec, souligne le président, un accompagnement personnalisé important. Le résultat ? 96 % de taux réussite des projets soutenus à trois ans dans le Pays de Vitré (60 % au niveau national) et 90 % pour les 500 entreprises qui ont été accompagnées depuis 1999. « Le suivi et l'accompagnement sont déterminants », insiste Paul Lapause, qui croit observer actuellement « un retour des dossiers »...



Dominique GAYRAUD.